Novembre 2020
Je suis un ARBRE et j'ai un TRONC!
Saviez-vous que…
Tel que vu dans l’infolettre, un enfant qui grandit peut être comparé à un arbre. Un tronc fort permet de porter fièrement ses branches et ses feuilles (les bras et les mains) et de résister aux grands vents ainsi qu’aux tempêtes sans trop chanceler. Un arbre au tronc solide possède la stabilité pour s’épanouir et déployer ses feuilles. Un enfant qui développe une bonne stabilité au niveau du tronc possède de solides fondations pour développer habilement ses mouvements. Ainsi, un tronc bien fort pose les bases pour développer le contrôle postural, l’équilibre, la coordination des mouvements de tout le corps, et ce, jusqu’aux gestes fins du bout des doigts.
L’activité du mois : des exercices pour le tronc à faire avec une chaise
PSSST!!!! Il est recommandé de faire les 3 exercices à chaque fois puisque chacun sollicite un groupe musculaire spécifique et qu’un tronc bien fort nécessite cet équilibre entre eux. Idéalement, faites ces activités régulièrement : au minimum 3 fois par semaine ou mieux, à tous les jours!
- Le pop-corn sur la chaise :
Chaque enfant est assis à son pupitre, la chaise est légèrement reculée. Les mains sont placées de chaque côté du siège et les pieds reposent à plat au sol. À votre signal, chaque élève pousse avec ses bras pour soulever les fesses du siège et les pieds du sol en faisant le son « pop !». En fait, c’est comme s’ils exécutaient une pompe ou un ‘’push-up’’ sur la chaise. Pour rendre l’exercice plus ludique, on fait semblant d’être des grains de pop-corn qui éclatent pour la collation ! Recommencer 10 fois… collectivement, toute la classe travaille ensemble pour fabriquer un gros sac de pop-corn.
Pour varier :
- Au lieu de le faire tout le monde en même temps, chacun le fait à tour de rôle comme lorsqu’on fait la vague.
- Tenter de maintenir la position dans les airs, le plus longtemps possible.
Illustration de Stéphane Morin © TC Média Livres Inc.
- La glissade (planche sur la chaise)
Chaque enfant se place debout face à sa chaise et prend appui avec les mains de chaque côté de l’assise. Il est préférable de tourner d’abord la chaise de 90 degrés par rapport au pupitre, pour avoir un meilleur appui et plus d’espace. L’enfant fait ensuite un grand pas (un pas de géant) vers l’arrière afin de prendre la position de la planche. Attention! Adopter le meilleur alignement possible avec tout le corps : le dos, le bassin les jambes forment une belle ligne droite. Vous pouvez encourager les enfants à entrer le nombril afin de solliciter davantage l’engagement des abdominaux. Ainsi, chacun prend la forme d’une glissade le temps d’une courte chanson, d’une comptine ou d’un décompte. Vous pourriez débuter par 20 ou 30 secondes et augmenter graduellement au fil des jours.
Pour varier : la planche inversée. On débute alors en position assise, chaque enfant prend appui de chaque côté du siège, puis avance les pieds pour prendre la position de la planche de manière à se transformer en glissade, face vers le haut cette fois.
Illustration de Stéphane Morin © TC Média Livres Inc.
- Superman (ou l’avion)
Chaque enfant met son ventre sur l’assise de la chaise (il faut d’abord se placer sur le côté de la chaise). Au signal, il soulève les jambes et les bras dans une belle position d’extension : les jambes demeurent les plus droites possible (sans plier les genoux), les bras s’allongent devant. Demander aux enfants de compter avec vous à haute voix, leurs muscles travailleront différemment s’ils ne bloquent pas leur souffle. Débutez par 20 ou 30 secondes et augmentez le défi au fur et à mesure.
Pour varier : pour plus de plaisir ou si le format ou le type de chaise rend difficile l’exercice, proposez de s’installer sur le pupitre! Les enfants se placent d’abord sur le ventre puis tous ensemble au signal… DÉCOLLAGE!
Illustration de Stéphane Morin © TC Média Livres Inc.
La puce à l’oreille…
Vous suspectez des difficultés motrices chez un élève… n’hésitez pas à suggérer une consultation en ergothérapie. Un manque de stabilité au niveau du tronc se répercute sur la capacité à maintenir une bonne posture assise, mais peut aussi influencer la qualité d’autres mouvements et même des manipulations fines des doigts.