Un enfant à l’école présentant des difficultés de modulation sensorielle, plus particulièrement avec un profil d’hyperréactivité sensorielle, peut, par l’effet...
Pour une période de devoirs et leçons réussie
Octobre 2022
Pour une période de devoirs et leçons réussie
Le débat revient de façon cyclique : les devoirs sont-ils utiles ? Comme discuté dans l’Infolettre « Pour donner du sens aux devoirs », la réponse est nuancée et l’idée n’est pas ici de relancer un débat sur le sujet, mais plutôt de partager quelques trucs et conseils pour vous guider et vous aider à mieux guider les parents de vos élèves dans leur rôle d’accompagnement pendant la période de devoirs.
Saviez-vous que ?
- La règle de Cooper (ou la règle de 10) offre un guide intéressant pour établir le temps qui devrait être accordé aux devoirs. Il se calcule ainsi : 10 minutes de devoirs par année scolaire. Ainsi, 10 min pour les 1res années, 20 min pour les 2e…. 60 min pour les 6e. Rappelons que l’influence positive des devoirs est reconnue comme étant inversement proportionnelle à leur volume.
- Les devoirs les plus efficaces et favorisant davantage la réussite sont ceux qui sont intéressants, pertinents et qui ont un sens aux yeux des élèves puisque cela les pousse à s’y consacrer activement.
- Il peut être intéressant de particulariser les devoirs, d’offrir des choix en fonction des compétences et intérêts de chacun (choisir parmi une liste de tâches). Tous les élèves ne sont pas obligés d’avoir toujours les mêmes devoirs. Par ailleurs, alors que certains bénéficieront (ou apprécieront) en faire davantage, il sera plus avantageux pour d’autres de voir leur tâche allégée et/ou adaptée.
Des conseils à donner aux parents concernant la période des devoirs et leçons :
1) Aménager un climat propice : en général, un endroit calme est à privilégier afin de ne pas surstimuler les sens possiblement plus fragiles des enfants, particulièrement en fin de journée. Porter attention à l’éclairage, au bruit, aux odeurs, aux mouvements des autres membres de la famille, etc.
2) S’assurer d’une posture assise optimale : la surface de travail devrait correspondre environ à 2 pouces au-dessus du pli du coude. L’enfant devrait avoir les hanches/genoux/chevilles fléchis à 90 degrés et les pieds appuyés au sol. Une bonne posture permet aux enfants de se fatiguer moins rapidement sur le plan physique. Aussi, elle permet une position efficiente des bras pour les activités de motricité fine, entre autres à l’écriture. Lors des devoirs, il est intéressant de privilégier d’autres postures sauf pour les activités d’écriture (lire dans le fauteuil, faire les mots étiquettes sur le ventre, etc.). La posture assise a été régulièrement utilisée au cours de la journée, d’autres postures peuvent apporter une détente au corps.
3) Instaurer une routine entourant la période de devoirs permettant la prévisibilité. Par exemple :
- Lui laisser préalablement du temps pour jouer/bouger afin que l’enfant puisse se libérer l’esprit en se dépensant physiquement. Une période de jeux à l’extérieur fait très bien l’affaire.
- Offrir une petite collation, surtout si les devoirs se font avant le repas. Un estomac vide n’apprend pas aussi bien !
- Fragmenter la période de devoirs et leçons pour respecter le niveau d’attention et d’énergie de l’enfant. Alterner entre des tâches plus difficiles et d’autres, plus faciles. Au besoin, prévoir des pauses bougeotte permettant à l’enfant de se dégourdir, ou encore, ajouter du mouvement, entre autres pour les leçons (ex. : sauter en épelant les mots de vocabulaire ou lancer/attraper un ballon en révisant les tables de multiplication).
4) Baliser le temps et adapter la quantité : utiliser une minuterie visuelle pour illustrer le temps dédié aux devoirs et ne pas étirer outre mesure cette période. Ce n’est pas le temps passé à faire des devoirs qui importe, mais l’effort et l’engagement déployés.
5) Offrir un cadre ferme et sécurisant : établir une discipline pendant la période de devoirs et leçons est essentiel. Mettre des règles claires, être cohérent et constant dans ses exigences, encourager l’enfant à fournir un maximum d’efforts et l’aider à s’organiser plutôt que de faire à sa place.
6) Valoriser les efforts de l’enfant, sans égard à la réussite. Il est essentiel de le féliciter et le renforcer s’il a persévéré, même si le résultat n’est pas parfait.
Puce à l'oreille :
Les enfants ayant un trouble d’apprentissage, un TDAH, un TSA, un TDC (dyspraxie motrice) ou encore des difficultés sur le plan sensoriel peuvent vivre de plus grands défis lorsque vient le temps de faire les devoirs. L’ergothérapeute devient alors un(e) allié(e) de choix pour les accompagner, de même que leur famille, dans l’identification de stratégies particulières d’adaptation. N’hésitez pas à nous consulter !
Partager ce contenu
