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La routine et le sommeil à la maison

Septembre 2023

Ergotrucs maison

C’est l’été, laissons place à notre imagination!

Avant 6 mois, le cerveau de bébé n’est pas assez mature pour s’apaiser seul. Il a généralement besoin de la présence rassurante de ses parents pour y arriver et trouver le sommeil. Par la suite, il n’y a pas d’âge précis pour commencer à amener bébé à dormir seul. Certains y arrivent rapidement de façon plutôt intuitive alors que pour d’autres, ce sera une tâche herculéenne.

Il faut savoir qu’il y a des moments au cours du développement qui ne sont pas favorables à l’établissement du sommeil seul. Par exemple, si bébé a encore besoin de boire la nuit ou s’il a un enjeu de santé (fièvre, ronflement, apnée, poussée de dents). Aussi, certains enfants qui sont plus anxieux en sont à l’étape de l’angoisse de séparation (vers 8 mois) ou encore vive de l’anxiété de séparation (à partir de 3 ans).

Si votre enfant présente des difficultés à s’endormir, prenez le temps de l’observer quelques soirs… vous pourrez alors possiblement trouver des pistes de solutions pour l’aider. Aussi, cela peut vous guider pour choisir certaines stratégies à mettre en place pour faciliter son sommeil.

Dans la journée :

  • S’assurer d’avoir un bon équilibre entre les périodes actives et plus tranquilles ;
  • S’assurer que l’enfant a bien mangé ;
  • Limiter l’utilisation des écrans, car elles empiètent. Pourquoi ?
    • Elle empiète sur le temps du sommeil ;
    • Diminue le temps consacré à des activités de nature plus physique ;
    • A un effet excitant au niveau visuel et cela, influence l’horloge biologique.
  • Répondre aux besoins d’attention de votre enfant afin de combler ses besoins émotionnels.
  • Parler positivement du sommeil à vos enfants, en expliquer les bienfaits, les fonctions de recharge, etc.
  • Ne pas couper la sieste trop rapidement. Si votre enfant est fatigué, il se peut qu’il soit plus agité en soirée et qu’il lui soit difficile de s’apaiser pour trouver le sommeil.
  • Si possible, faire les devoirs avant le souper ou du moins en début de soirée.

En soirée :

  • Soyez prévisible en soirée, sans avoir une routine stricte créer de petites habitudes.
  • Offrir la possibilité à l’enfant de bouger, oui, mais pas trop près de l’heure du dodo.
  • Offrir une collation au besoin, si l’enfant a faim.
  • Réduire la quantité d’eau, jus, lait pour ne pas créer le besoin de se relever pour aller aux toilettes.

Routine du dodo :

  • Réserver la chambre au repos et au sommeil.
  • Débuter la routine AVANT l’apparition des signes de fatigue.
  • Aviser votre enfant un peu d’avance que la routine débutera afin de faciliter la transition de son jeu à la routine.
  • Garder la routine du dodo assez courte (15 minutes).
  • Si l’enfant est plus vieux, lui demander de choisir les étapes de la routine avec vous.
  • Au besoin, utiliser des pictogrammes pour visualiser les différentes étapes de la routine même si vous avez l’impression que votre enfant connait bien sa routine.
  • Offrez un environnement feutré et douillet lors de la routine (lumière tamisée, température de la salle de bain assez chaude pour éviter les frissons, petites voix, aromathérapie lors du bain, sur l’oreiller).
  • Prévoir la température de la chambre entre 18 et 20 Celsius.
  • Une couverture plus lourde (catalogne, douillette) peut être aidante.

Faire l’essai de bruits blancs (ventilateur) ou musique douce avec un minuteur.

Favoriser l’endormissement

Méthodes pour favoriser l’endormissement

Il existe des méthodes pour favoriser l’endormissement ayant des approches variées, soit comportementales (typiquement les méthodes de retrait graduel de la présence parentale), cognitives/comportementales souvent utilisées avec les enfants plus vieux (relaxation, modification des pensées anxieuses, imagerie, méditation) et dernièrement les méthodes intégrant les notions d’attachement (utilisation d’un objet transitionnel). L’objectif n’est pas ici de définir chacune des approches. Il est cependant important de savoir qu’aucune de ses méthodes n’a d’impact négatif sur la santé ou le développement de l’enfant (dans un milieu sécurisant). Les études font aussi ressortir que l’une ou l’autre de ces méthodes peuvent améliorer modestement la qualité et la durée du sommeil. Alors aucune ne ressort comme étant LA façon de faire. La méthode d’endormissement demeure donc un choix parental, tant dans la détermination du moment de la mise en place que de la façon de faire. Par contre, il est primordial que les parents se sentent bien et soient confiants face à la méthode choisie. Il faut aussi travailler en équipe !!! Il faut ramer dans le même sens et offrir UN message clair à l’enfant.

Pour les adolescents, l’horloge interne se décale en lien avec les poussées hormonales. Aussi, la routine devient plus chargée avec les devoirs, les responsabilités, les loisirs et la vie sociale. L’heure du coucher est donc retardée. Les mêmes principes de régularité et de routine s’appliquent. Toutefois, l’utilisation des écrans et des cellulaires devient réellement un enjeu et empiète de façon importante sur la durée de sommeil. Voici quelques trucs :

  • Fermer les écrans une heure avant de se coucher et en profiter pour faire une activité apaisante comme la lecture, le dessin, écouter de la musique douce ;
  • Mettre les notifications en pause pour la nuit : « Ne pas déranger ».

Malgré tout le sommeil de votre enfant vous inquiète ? Parlez-en à son médecin, à son éducatrice pour avoir un portrait plus complet. Il arrive souvent que les difficultés de sommeil soient aussi en lien avec des particularités sensorielles, dans ce cas, un ergothérapeute peut définitivement vous supporter vous et votre petit ou grand coco à trouver un sommeil réparateur.

Bibliographie :

Gauvin-Paradis, Geneviève (2016) : Dormir ça sert à quoi ? Adolescents et sommeil : conseils et trucs pratiques. Document PDF. Site Centre de promotion de la santé CHU Ste-Justine. Consulté en juillet 2023. https://promotionsante.chusj.com

Gosselin, Nadia (Juillet 2021) : À quoi sert le sommeil ? Intensification du nettoyage du cerveau et autres rôles. Le médecin du Québec, volume 56, numéro 7, Juillet 2021.

Hejar, E-K et al, Les troubles du sommeil chez l’enfant et l’adolescent atteints de troubles neurodéveloppementaux : une évaluation nécessaire en neuropsychologie. Neurpsychologue Clinique et Appliquée, Volume 2, Automne/Fall 2018.

Petit, Dominique (Révision avril 2019) : Le Sommeil : refus de dormir dans son lit. Sur le site Naître et Grandir. Consulté en Juillet 2023. https://naitreetgrandir.com

Touchette, Evelyne (Février 2023) : Réflexions sur les méthodes d’endormissement. Sur le site Naître et Grandir. Consulté en Juillet 2023. https://naitreetgrandir.com

Touchette, Evelyne (Décembre 2022) : Sommeil : les effets sur le développement et le comportement. Sur le site Naître et Grandir. Consulté en juillet 2023. https://naitreetgrandir.com

Touchette, Evelyne (Juin 2022) : Que faire en soirée pour aider son enfant à s’endormir ? Sur le site Naître et Grandir. Consulté en Juillet 2023. https://naitreetgrandir.com

À quoi sert le sommeil (mise a jour juin 2019). Site Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil. Consulté en juillet 2023. https://chuv.com

Sommeil et Écrans : Éviter les effets négatifs de temps d’exposition. Sur le site Apprendre à Dormir, consulté en Juillet 2023. https://apprendreadormir.com

Véronique Pépin

Véronique est diplômée de McGill en 1995 et clinicienne depuis maintenant 16 ans auprès de la clientèle pédiatrique en clinique privée ainsi que dans le réseau public. Elle travaille actuellement au point de service de Blainville. Son passage au sein du réseau public l’amène à évaluer et intervenir de façon plus pointue avec des enfants présentant un trouble développemental de la coordination. Au cours des années, elle développe aussi un intérêt pour les difficultés d’intégration des aliments chez le poupon et la sélectivité alimentaire chez les enfants en général. Elle fait de plus partie d’évaluation diagnostique du trouble du spectre de l’autisme avec nos partenaires de la Clinique RESO. Avec l’équipe du Groupe Ergo Ressources, elle offre des formations sur le TDC et la sélectivité alimentaire, notamment pour les intervenantes en CPE et les parents.