Agir en amont (avant l’activité) :

• Évitez de surcharger l’horaire et aménager des périodes de tranquillité à la maison ;
• Assurez-vous de ne pas trop couper les heures de sommeil, votre enfant doit être reposé ;
• Gardez une certaine routine malgré les vacances, car celle-ci est rassurante et organisante.

Agir en prévention (pendant l’activité) :

• Offrez des pauses de stimuli à l’enfant pendant l’activité : proposez-lui un temps d’arrêt, à intervalles réguliers où il pourra laisser son énergie redescendre. Par exemple :
• Retirez-vous avec lui dans une pièce plus tranquille, loin des bruits et du mouvement. Tamisez l’éclairage ;
• Utilisez la proprioception via des pressions profondes pour l’apaiser :
  • Faites-lui des pressions profondes sur les épaules en appuyant fermement avec vos mains vers le sol ;
  • Demandez-lui de pousser avec ses paumes contre les vôtres, les bras tendus ;
  • Faites-lui un câlin fort et englobant.
• Demandez-lui de prendre 5 grandes respirations profondes avec vous. Guidez-le.
• Offrez-lui un objet à manipuler (fidget) qu’il apprécie.
• Aidez l’enfant à mettre des mots sur ce qui se passe, ce qui le dérange, afin de le valider, mais aussi de pouvoir adapter, dans la mesure du possible, l’environnement :
• « C’est difficile en ce moment parce qu’il y a beaucoup de bruit / de mouvement autour de toi ? Tu ne sais plus où donner de la tête ? C’est vrai qu’avec la musique qui joue, les copains qui courent, se chamaillent un peu et crient, y’a de l’action! »
• « Tu n’as pas aimé « qu’Untel » t’accroche ? Tu t’es senti bousculé ? »
• Si le contexte s’y prête, permettez-lui, pendant une courte période, le port de coquilles insonorisantes pour atténuer les bruits.

Réagir (s’il y a une surcharge)

Il n’est évidemment souhaitable pour personne de se rendre au stade de la surcharge, car il est alors plus difficile de faire « redescendre » l’enfant qui est sorti de sa zone de confort sensoriel. Mais, si cela survient, il faut garder en tête qu’une pause de stimuli sensoriels s’impose, et qu’il n’est plus nécessairement le temps de parler. Comme à l’étape de « prévenir », vous voudrez permettre à l’enfant de se retirer dans un coin calme et lui laisser le temps de s’apaiser. Selon le cas, peut-être pourrez-vous utiliser la proprioception via les pressions profondes. Vous devrez vous laisser guider par ses réactions.

Dans tous les cas, vous devez vous assurer d’être vous-mêmes bien régulés. En effet, si vous vous sentez aussi en surcharge, il vous sera beaucoup plus difficile de bien accompagner votre enfant. Votre attitude (gestes, ton de voix, débit) aura assurément un effet sur votre enfant et influencer votre capacité à l’aider, c’est ce qu’on pourrait appeler, la co-régulation!