Les jeunes enfants ont un besoin très important de sommeil parce qu’ils se développent et grandissent. Selon l’âge, ils doivent effectuer une ou plusieurs siestes pendant la journée. Typiquement, les nouveau-nés (0-3 mois) ont besoin d’environ 10 à 18 heures de sommeil, les nourrissons (4 à 11 mois) de 9 à 12 heures au total. Les tout-petits (1 à 5 ans) ont besoin d’environ 11 à 14 heures de sommeil dans une journée, avec une sieste de 1 à 3 heures dans le jour, vers 18 mois, s’estompant jusqu’à l’âge de 5 ans. Les enfants d’âge scolaire au primaire (6 à 12 ans) ont besoin d’environ 9 à 11 heures et ne devraient plus avoir besoin de sieste dans le jour.
Stratégies pour aider votre enfant à dormir
Il existe de nombreux trucs pour aider votre enfant à obtenir le sommeil dont il a besoin. Voici quelques approches pour le favoriser :
- Routines positives, constantes et prévisibles : incluant des activités calmantes et réconfortantes. L’enfant se couche à la même heure tous les soirs. Par exemple : bain, histoire, chanson douce, massage et baiser. Idéalement, on y consacre de 15 à 20 minutes sans vous presser sinon votre enfant le sentira.
- Fatiguer le cerveau : donner des indices au cerveau de l’enfant qu’il est le temps de dormir pour lui permettre de sécréter naturellement l’hormone du sommeil, la mélatonine. Par exemple : baisser toutes les sources de luminosité (éclairage ambiant), éteindre les écrans, diminuer le niveau d’activité physique dans l’heure qui précède le coucher et mettre une musique douce.
- Offrir des stratégies d’apaisement : s’assurer que le corps de l’enfant soit dans un état de relaxation en lui offrant des outils tels qu’un toutou lourd. Lui faire un massage avec les mains ou un ballon que l’on roule sur lui pourrait aider votre enfant à dormir.
- Donner de l’attention : plusieurs enfants vont vouloir profiter de la routine du coucher pour avoir un moment privilégié avec leurs parents. Prendre durant la soirée, un temps de qualité avec l’enfant pour jouer, écouter ses inquiétudes et le laisser vous raconter sa journée permet à ce que ce besoin soit moins présent au coucher.
- Développer l’autonomie : fixer des limites claires, compréhensibles selon l’âge. Encourager l’utilisation d’un objet de sécurité comme une couverture ou un animal en peluche plutôt que la présence d’un parent. Enseignez-lui comment aller aux toilettes seul, encouragez-le à utiliser un verre d’eau sur sa table de nuit s’il se lève la nuit parce qu’il a soif, etc.
- Il est préférable que la chambre soit fraiche (moins de 24 degrés Celsius), calme et sombre, sans téléviseur ou autre appareil électronique.
- Selon la fatigue : identifier les signes de somnolence et de fatigue (bâillement, frottement des yeux) chez l’enfant et l’inviter à se coucher quand son corps commence à ressentir ces signes.
- Méthode 5-10-15 minutes : lorsque les autres approches ont été essayées, sans résultat significatif, il est possible d’essayer de mettre l’enfant au lit à une heure fixe, puis d’ignorer les pleurs et les crises de colère pour une période de temps spécifique, qui augmente de plus en plus entre chaque visite à la chambre. Cette approche comporte le risque de renforcer le sentiment d’insécurité de l’enfant, si l’anxiété est à l’origine du trouble de sommeil. Il est donc suggéré de l’essayer que sur une très courte période.
Écrit avec la collaboration d’Ariane Auger, ergothérapeute
Clinicienne dynamique et passionnée, Ariane pratique à notre clinique de McMasterville. Elle s’intéresse à la pédiatrie en générale mais a développé une approche avec l’animal qui aide particulièrement certains enfants notamment ceux ayant un TSA.
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