C’est bien connu, le mois de décembre est stimulant de toutes sortes de façons, que ce soit l’arrivée de la neige, les fêtes et les rassemblements de famille, l’excitation du décompte jusqu’à la veille de Noël, les cadeaux et les sucreries… La liste peut devenir longue très rapidement. Mais une question demeure, comment pourrons-nous aider les enfants dans cette période de l’année plus chargée et plus intense ?

Comme cela a déjà été abordé, ce sont nos sens qui perçoivent et transmettent les informations sensorielles au cerveau de l’enfant pour analyser et organiser les éléments perçus dans l’environnement. Puis, ces signaux peuvent entraîner des réactions de notre corps de différentes façons.

Deux situations similaires avec deux enfants différents

• Par exemple, Judith et ses parents reçoivent la grande famille pour le réveillon. Elle a hâte de voir ses cousins et ses cousines et elle est vêtue d’une robe avec des collants pour l’occasion. Elle a aidé à la préparation du dessert, puis elle a sorti des jeux pour s’occuper, puisqu’elle trouvait que le temps était long avant que tout le monde arrive chez elle. Judith présente une bonne modulation sensorielle.
• Ce n’est pas nécessairement le cas pour Loïc, qui attend impatiemment l’arrivée de sa famille élargie. Il est habillé comme son père avec une chemise et cela le rend bien fier. Par contre, il joue toujours avec le collet et les manches pour les replacer. De plus, sa mère fait jouer de la musique du réveillon dans les haut-parleurs et a placé une bougie à la senteur d’eucalyptus dans le salon qui sent jusque dans la cuisine, en plus de l’odeur des aliments cuisinés. Spontanément, il sent une tornade d’émotions qui montent et décide de se diriger vers sa chambre, fermer brusquement la porte et se coucher dans son lit jusqu’à l’arrivée des invités. Loïc a de la difficulté à prioriser les différents stimuli et peut présenter des sensibilités sensorielles à un ou plusieurs sens. Sa décision de changer de pièce est une stratégie compensatoire pour diminuer son inconfort face aux différents stimuli de l’environnement. Cela peut paraitre subtil, mais si son corps perçoit la ou les stimulations comme agressantes ou inconfortables, il est encore plus difficile pour lui de demeurer en contrôle dans ce moment puisqu’il dépense de l’énergie à essayer de filtrer ces informations. Cela pourrait se traduire par des réactions fortes de sa part, autant physiques qu’émotionnelles.

L’ergothérapeute qui œuvre avec une approche d’intégration sensorielle peut accompagner les parents à obtenir une meilleure compréhension du profil sensoriel de leur enfant, afin de connaitre les éléments irritants et ceux qui lui procurent de l’apaisement. Cela permet à l’enfant d’avoir sa propre boîte à outils de stratégies et aux parents d’avoir de moyens concrets pour aider l’enfant à demeurer dans sa zone de confort en ayant accès à des stimuli apaisants au travers des stimuli dérangeants.

Si vous êtes curieux de découvrir des jeux et des activités sur la thématique du mois de décembre, vous êtes invités à lire nos Ergotrucs. Trois versions sont disponibles afin de couvrir le développement de l’enfant.